Rêveries poétiques

Des pages où l'on sévade en lisant

posté le 12-08-2010 à 15:33:05

Le voyageur

 

                                            Le voyageur

 

Toi le voyageur infatiguable aux senteurs d'ocre et de terre,

Sais-tu qu'à travers ton mystère se racontent des heures interminables.

Des sourires, des pleurs, et bien des présages, aux lueurs de guerre

Se sont écrits sur ces visages ridés aux traits infatigables.

 

Dunes brulantes de sable rose où les mirages d'Asila dansant

De leurs formes tremblantes t'emmenaient jour et nuit,

Dévorant ton esprit de connaître sous ces cieux d'Allah

Ces hommes bleus aux pas sans bruit.

 

Chemins de cailloux brisant tes bottes aux lacets défaits,

Le coeur en bandoulière dans ces routes escarpées,

Tu cherchais les sentiers de mousse aux pas étouffés,

Allongeant ton corps sur l'herbe tendre en attendant Cassiopée.

 

Ruisseaux chantonnant et fleuves boueux aux courants grondants,

Vos courants me portent de contrées en contrées,

Et moi humble voyageur au coeur tendre et aux souliers de vents,

Je caresse votre onde me laissant emporter.

 

juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 15:32:08

Le pont de pierre

 

                    Le pont de pierre


Je marche le long du ruisseau sur ses berges vallonnées

Caressant les hautes herbes d'un geste rêveur,

Faisant s'envoller papillons des daphnés

Dans une danse silencieuse de leurs ailes aux tendres couleurs.


Non loin de là à quelques regards émerveillés, le pont de pierre

Dont sa voute moisie suinte la douleur de son poids,

Par delà les vents les gels et la foudre et le lierre,

Que les soldats traverssèrent sur leurs jambes de bois.


Sous ses pieds centenaires le rapide torrent  vagabonde

Ecumant sa colère de reflets ondulants,

Et son chant bruyant s'échappe de l'onde

Résonnant comme un coup de canon.


Et demain je reviendrai de mon pas lent en fin de journée

Me tenant presque droit sur ma jambe de bois,

Te regarder et t'admirer, me rappelant qu'il y a bien des années

Je te traversais de tout ton long courant aux abois.


Juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 15:31:18

Le cercueil de l'amitié

 

                        Le cercueil de l'amitié


Planches de chêne centenaire aux nervures nobles, aux poignés d'or,

Ou vulgaire sapin aux fibres sèches aux taches sombres,

Vos bois m'indifèrent de vos vies antérieures, de vos sols et de vos lords

Quand dix pieds sou terre nous serons plus que des ombres.


Jour de deuil aux palabres incencées, au scandale conjugal

D'une amitié effacée, quand la Romeraie de ses éclats nous invitaient...

Oh injustes lois aux textes bibliques qui partout voyaient le mal

Quand nos âmes endolories se mouraient dans de tristes pensées.


Le temps est passé de sa lourde main et de son esprit de fer,

Aux juges sévéres, aux verdics tranchants de cette sentence aveugle

Dont la lame séparatrice dans sa chute mortelle se moquait bien de hier,

Nous laissant agoniser l'un loin de l'autre dans une souffrance sprituelle.


Point de bois et point de poignées, notre cercueil sera la liberté

Emmenant nos pensées inachevées au grès du vent,

Comme ce jour à la Romeraie où nos âmes voltigeaient sans anxièté

Dans un monde transparent sans juges ni tourments.


Juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 15:30:09

L'amitié

 

                                              L'amitié

 

Faisons un détour de nos fortes pensées sans entrechoquer nos prôches,

Afin de comprendre et d'expliquer cette puissance qui nous qui nous gouverne.

Sainte intuition et conseils déroutants, nos âmes telles la roche,

Exquivent leurs coups d'un bouclier d'amour et de verne.

 

Miséreux manants, votre pouvoir est grand de vos paroles insencées

Qui ne terniront jamais de souille notre belle amitié.

Souffrez dans votre âme, et pleurez votre liberté à demie effacée,

Dont nous seuls avons les clefs de ce monde sans pitié.

 

Ma vie est amour, débordante de couleurs dont vous n'en jouissez point,

Et me mettre à votre hauteur, dieu m'en écarte de sa main divine,

Pourqu'un jour puissiez comprendre votre solitude; De vous je veux être loin.

Oyez de vos oreilles bouchées, mon chemin était déjà tracé de toile et de sanguine.

 

Amitié, voyelles et consonnes d'amour aux sons différents qui entravent ma vie,

Qui m'enpêchent de dormir me menant à l'oublis.

De grâce, ouvrez vos coeur que je finisse ma vie

Le coeur vers Fanfan, la main sur le romarin et l'esprit sans soucis.

 

Juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 15:29:11

La plume

 

                                      La plume

Je tiens ma plume dessinant quelques hi
éroglyphes qui, avec un peu d'imagination
Se transformeront en vers lui laissant son esprit fugitif pour m'
évader.
Je suis effondr
é de cette lassitude qui noie mon esprit comme des alluvions,
De ces vers
éphémères qui recherchent l'immortalité.

Belles pages blanches caressées comme une maîtresse,
Tes émotions se dessinent de son sang indélébile,
Dont les sentiments sont tendresse et richesse,
Nous traversant le coeur d'une flèche d'or et de fil.

Triste vie pour moi pauvre poète qui façonne les mots pour faire rêver,
Et qui faute de temps, me condamne à ranger mon outil.
Agonie cruelle et plaintes silencieuses, d'un geste lent j'ai fermé le plumier.
"Demain il fera meilleur" m'a- t-elle soupiré papillonant de ses cils.

Prêter l'oreille il a fallu pour l'entendre converser de sa voix biblique.
Demain le jour sera encore plus beau et je la retrouverai se reveillant de bonheur,
S'étirant sous sa couverture feutrée, l'esprit innondé de phrases magiques.
"Dors ma belle", lui-ai-je soupiré en fermant le couvercle une main contre mon coeur.


Juan

 


 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article