Le voyageur
Toi le voyageur infatiguable aux senteurs d'ocre et de terre,
Sais-tu qu'à travers ton mystère se racontent des heures interminables.
Des sourires, des pleurs, et bien des présages, aux lueurs de guerre
Se sont écrits sur ces visages ridés aux traits infatigables.
Dunes brulantes de sable rose où les mirages d'Asila dansant
De leurs formes tremblantes t'emmenaient jour et nuit,
Dévorant ton esprit de connaître sous ces cieux d'Allah
Ces hommes bleus aux pas sans bruit.
Chemins de cailloux brisant tes bottes aux lacets défaits,
Le coeur en bandoulière dans ces routes escarpées,
Tu cherchais les sentiers de mousse aux pas étouffés,
Allongeant ton corps sur l'herbe tendre en attendant Cassiopée.
Ruisseaux chantonnant et fleuves boueux aux courants grondants,
Vos courants me portent de contrées en contrées,
Et moi humble voyageur au coeur tendre et aux souliers de vents,
Je caresse votre onde me laissant emporter.
juan