Rêveries poétiques

Des pages où l'on sévade en lisant

posté le 12-08-2010 à 16:59:14

Promenade sur mon chemin

 

                        Promenade sur mon chemin


Les chèvre-feuilles de mon chemin sentent bon à l'aurore

Quand le soleil dormant effleure leurs pétales d'une main attardante,

Et qu' il m'entend chanter le coeur en fête, dans son parcours aux gerbes d'or

Regardant ses rayons glorifier leurs couleurs de palettes innovantes.


Alignés par une main adroite, les charmes aux feuilles finement dentées

De leurs soupirs odorants, s'étirent de tout leur long sur mon passage

Me saluant discrètement, et heureux regardant leur feuillage venté

Je leur parle tout bas leur rendant hommage.


Marchant d'un pas lent jusqu'à la lisière du bois

Mon coeur s'émeut dans ce calme royal,

De ne plus entendre la biche aux abois

Quand les chiens aboyaient aux ordres des chacals.


Le sphinx gazé aux ailes de velours dans sa danse coloriée

Caresse les fleurs de sa souple trompe, et butinant ces trésors cachés

Je le contemple admiratif debout sans bouger,

Le laissant voltiger jusqu'aux derniers rayons de ce soleil d'été.


Lumière ondulante qui s'estompe comme une vague mourante

Couvrant les jeunes chênes de ta cape dorée,

Je te regarde mourir emmenant de l'autre côté du monde

Les reflets de mon chemin où souvent je m'attarde pour  rêver.


Juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 16:57:54

Pleurs et souffrances

 

                       Pleurs et souffrances


Âmes extirpées comme de simples dents, on vous arrachait de vos maisons

Sous un cliquetis d'acier aux canons béants,

Quand vous descendiez les escaliers à coup de bâtons

Le corps ensanglanté, les yeux dans le néant.


Souvenirs qui s'envolent d'une vie de couleurs

Quand vous quittiez sous la force des armes,

Dans l'aboiement féroce de leurs chiens tueurs,

Vos proches et amis dans d'amères larmes.


Voyage interminable dans ces wagons de fer

Quand l'air froid vous gelait l'âme et le corps,

Vous endormant à moitié dans ce bruit d'enfer

Et vous emmenant déjà parmi les morts.


Cris et douleurs aux files parallèles bordées de soldats,

Leurs coups étaient durs sur vos chairs affaiblies,

Qu'ils infligeaient sans pitié sous des bruits de pas,

Quand la lune se levait dans ces camps de l'oubli.


Priez âmes libres d'aujourd'hui, que plus jamais n'entendions

Le bruit des pas dans la nuit, et ces mille cris de souffrance

Que beaucoup ont connu sous les griffes de ces fous lions

Avant de partir en fumée dans ces cieux d'espérance.


Juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 16:56:29

Notes de mon ruisseau

 

                  Notes de mon ruisseau


J'entends tes pas qui arrivent comme ceux de la louve

Indécis et tremblants, feutrés et inodores,

Remplis de mystère telle une barque sur la douve

Quand le soleil se couche sur ton mince corps.


Allongé sur l'herbe douce qui me chatouille le menton

Je t'écoute chanter aux étoiles naissantes,

Quand déjà la rosée de sa main humide donne le ton

Que le vent éparpille de ses notes caressantes.


Au fond de ton lit mille herbes poussent au gré de ton onde et de la lumière,

Que les ablettes mordillent de gestes vifs allant et venant comme des ressorts,

Dont leurs nageoires tels des coquelicots vivants battent l'eau claire

De notes sourdes faisant danser élégamment leur corps.


Puis d'un geste doux je caresse ton onde que le soleil a réchauffé,

Et à travers ma paume passe ta vie aux notes gaies, aux son bouillonnant

Que ton sang ruisselant amène de cette source cachée,

Dont seules les princesses connaissent l'endroit de ce trésor chantonnant.


juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 16:55:14

Nature divine

 

                           Nature divine


Dans ces chemins de bohème entre violettes et marguerites,

Je me donne au vent, défiant leur force d'une gymnastique fébrile.

Mes membres sont lanières, mon esprit mythique

Et je danse aux étoiles comme un pantin agile.


La biche craintive de son pas de velours est sortie du bois,

Sa robe fumante de rosée se confond dans la brume au loin,

Et dans le feuillage doré que l'automne a peint au son du hautbois

Je regarde émerveillé soupirant longuement en serrant mes poings.


Le soleil frappe à la porte de sa main dorée, et la forêt s'éveille

Étirant ses branches d'une douceur maternelle,

Réveillant l'oisillon dans son nid de paille

Dans un chant berçant déjà les hirondelles.


Nature divine, tes couleurs m'enivrent de leurs douceurs matinales,

Et je cours dans tes chemins où le chèvre-feuille fou

Embaume l'air humide de ses senteurs florales,

Berçant mon coeur dans tes sentiers fleuris que caresse le vent doux.


Juan

 


 
 
posté le 12-08-2010 à 16:53:57

Moi ton poète

 

                                Moi ton poète


De mon humble plume les mots naissent, s'envolent, puis meurent

En un soupir exaltant laissant leurs traces sur le parchemin,

Pourque toi ma belle de l'autre côté du monde où passent les heures,

Puisse les lire une larme à l'oeil en attendant sagement demain.


Dans mes peines et mes joies tu me reviens sans cesse,

Légére et souriante, dansant dans la brume où ton voile d'argent

Enveloppe ton corps de reine attendant les caresses

De mes vers amoureux en ce jour de printemps.


Voyageant dans les lignes et t'enveloppant de pensées rêveuses,

Je caresse ma plume de mes sentiments tremblants,

Inventant des mots nouveaux pour toi mon amoureuse

Quand ton voile tombe dans ces moments troublants.


Danse ma douce de mes mots ennivrants, et quand viendra la lune

De son pas galant, laisse moi timidement de mes doigts hésitants

Rhabiller de ce voile d'argent ton corps valloné comme une dune

Dont sa beauté interdite me laisse rêveur bien des instants.


Juan

 


 
 
 

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