Deux amours
Triste souffrance et triste destin mon âme se meurt
Dans des sanglots étouffants que le vent emmène lentement.
Toi mon unique amour que j'avais choisi pour la vie sans heurts,
Te voilà partagée dans mes larmes de souffrance que je cache discrètement.
Tu es belle de lumière et tendre comme un soupir d'ange,
Ta douceur me berce comme les vagues de l'océan
Et tes mots amoureux m'appaisent comme une louange
Quand la douleur dévore mon esprit rêvant.
Elle est amitié aux sentiments de braise et son regard une toile de maître
Qui illumine ma vie d'une palette arc en ciel,
Où les couleurs se marient dans une union parfaite
Emmenant mon esprit sur des chemins de miel.
Tendres amours et sublime destinée, mon corps et unique aux sentiments partagés
Pour deux coeurs embrasés aux pensées de velours,
Guidant ma vie sur deux chemins différents
Bordés de roses aux sons de l'amour.
Juan
Coeur de troubadour
A la lisière du bois, les fleurs de rêve que j'aimais tant,
Tintaient, éclataient, et éclairaient d'une mélancolique douceur
La fille aux lèvres d'orange parfumée de roses d'antan,
Quand les arc en ciel s'agenouillaient de leur élégance lenteur.
Je cours et je vole à l'éternelle naissance de Vénus
Quand l'horizon palpitant s'embrase aux lumières mourantes,
Que les éphémères sont belles aux notes de l'angélus
De leurs ailes transparentes, de leur danse enivrante.
Caressez mon âme dame nature de votre douce main,
Et que par mille sentiers parfumés aux abords fleuris
Je puisse m'évader le coeur léger en rêvant de demain,
Une rose au dents et mon âme de troubadour guérie.
Je suis vent de liberté, céleste jour qui s'achève âprement,
Mon lit est paille et mon ciel infini, où les étoiles scintillantes
De leur regard apaisant veille sur mes semelles de vent,
Quand la rosée se couche sur mes paupières dormantes.
juan
Points et virgules
Pointillés qui pointillent aux phrases inachevées
Le mystère est là si mademoiselle virgule
De son pas galant à la voix élevée
Fait défaut par courtoisie, habillée de tulle.
Pluriels qui se courent en un singulier instant
Ma feuille tremble sous ma fière plume
Vos S me déroutent dans ce jour palpitant
Je marche à tâtons, que disparaisse la brume.
Futur simple au passé qui se meurt,
Vos és et vos ai me ressucitent sans cesse,
Grammaire infatiguable aux changements d'humeur
Qu'il est dur de vous suivre quand le temps presse.
Et puis qu'importe si vous me lâchez route,
Près de vous bonheur aura été ma vie,
Est-ce la faute au temps ou au doute
N'y songeons pas, participer aura été mon défi.
juan
Murmures d'automne
Sur le rocher qui surplombe la mer
Où ses pieds frileux entrelacent l'écume,
Le vent fou d'automne de ses caresses amères
Picote mon visage et les belles dunes.
Puis la lune est arrivée de son pas galant
Rayonannte de beauté, un nuage au cou.
Je me surprends à écouter chanter le temps
Quand déjà mes pensées s'envolent au son du coucou.
Le jour s'est levé transpirant de rosée
Et la vague insouciante de son doux chant
Caresse de nouveau le rocher et les pensées,
Je frissonne de bonheur de ce jour naissant.
Et d'un adieu serein une main sur mon coeur
J'embrasse la mer et le vent d'automne,
Puis rentrant par ce chemin bordé de fleurs
J'entends encore leurs murmures monotones.
juan
Mon romarin
Jour heureux où je te trouvais fragile, habillé de humus,
Ton corps fébrile se faufilait comme une anguille
Sous les souches séchées de trons abattus,
Passé de verdure de branches et aiguilles.
Tu grandissais au soleil de mon coeur ne te souciant de demain,
Tes rameaux étaient beaux et ma main pour compagne,
Comme récompense ton parfum et tes verts brins
Union d'un hasard et détruire ce mal la gagne.
Aux temps qui passe, aux pensées qui s'entrelacent
D'un liseré cousu d'or où l'amitié devient reine,
Mes pensées sont vers elle et le mal s'efface
Quand le romarin espérance lui enléve ses peines.
Amitié lointaine en pleurs et souffrances
Son visage est ange et ses nuits démon
Te caresser l'épine et prier en silence
Quand le soleil colorie le bel horizon.
juan
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