Mon romarin
Jour heureux où je te trouvais fragile, habillé de humus,
Ton corps fébrile se faufilait comme une anguille
Sous les souches séchées de trons abattus,
Passé de verdure de branches et aiguilles.
Tu grandissais au soleil de mon coeur ne te souciant de demain,
Tes rameaux étaient beaux et ma main pour compagne,
Comme récompense ton parfum et tes verts brins
Union d'un hasard et détruire ce mal la gagne.
Aux temps qui passe, aux pensées qui s'entrelacent
D'un liseré cousu d'or où l'amitié devient reine,
Mes pensées sont vers elle et le mal s'efface
Quand le romarin espérance lui enléve ses peines.
Amitié lointaine en pleurs et souffrances
Son visage est ange et ses nuits démon
Te caresser l'épine et prier en silence
Quand le soleil colorie le bel horizon.
juan