Les gladiateurs
Immense monument aux gradins polis de travertin,
Ta silhouette monte dans le ciel comme un défit millénaire
Aux arcades ornées, que la foule déchaînée passait le matin
Aux jurons insensés dans ce lieu sanguinaire.
Parés de fer et de cuir, sous un soleil ardent
Des hommes aux muscles saillants et aux pas poussiéreux,
De leurs mains veinées serrant leurs glaives tranchants
Saluaient d'un cri viscéral ces moments glorieux.
Bruits métalliques aux reflets d'argent, quand se croisaient les glaives des rocs
Sur ces sables romains, où la foule jurait de mots insultants
Quand les chairs meurtries se détachaient dans des cris rauques,
Emmenant ces hommes aux portes du néant.
Soleil brulant où les âmes s'envolaient sous ces lauriers romains,
Décidant impétueusement dans leur siège ombragé du sort tracé,
Quand leur pouce se baissait pour que le sang coula de leurs mains
Dans ce sable romain, où au soleil couchant leurs cris de velours s'effaçaient.
Juan
A toi mon amour
Je t'aime aussi fort que le monde est grand,
Et je côtoie tous les jours dâme nature,
Pour que jamais il ne t'arrive rien.
Que tu me laisses le temps d'un soupir et je me perd déjà,
Qu'il pleuve ou qu'il vente et je ne vis plus.
J'ai envie de te suivre mettant mes pas sur les tiens,
Pourque leurs empreintes n'en fassent qu'une,
Et que nos ombres sur ce chemin de la vie,
Se marient point par point pour l'éternité.
juan
Le maître des clés
Naître et apprendre à sourire aux temps
A sa main douce à ses griffes acérées
Aux âmes perdues depuis fort longtemps
Au ciel gris des esprits incarcérés.
Puis vient le ciel bleu le temps du bonheur
Prendre les rênes de ce diamant qui file
N'est-ce donc pas une croix au coeur.....
Le bonheur n'est que rêve quand tout s'éffile.
Portes fermées aux serrures rouillées
Souvenirs grincants aux habits de poussières
Me pèsent au coeur, aux paupières mouillées
Que vienne le maître des clés et sa lumière.
Âmes libérées de maux assourdissants
Naître et apprendre à sourire au vent
Aux portes ouvertes, aux secrets qui s'en vont
Seigneur dieu que de temps que de temps.
juan
Toi mon étoile
Dans les chemins de mon enfance j'ai passé mon temps à contempler les étoiles
Scintillantes de beauté, pures comme le cristal, impalpables comme le vent.
Points d'or qui embellissent nos cieux et émerveillent nos regards rendant cette toile
De dessins ornés, naviguant dans l'infini, poussés par le vent et la voile.
Que de nuits passées de l'automne au printemps dans ces chemins sans fin,
Où aux nuits d'été aux heures chaudes parmis la voie lactée où je cherchais prière,
Me faufilant entre les lumières millénaires de Merak et Alderamin,
Aux nuits d'hiver quand l'air givré piquotait mes paupières.
Ah ! mon étoile ! Moi qui t'es tant cherché dans ces nuits d'espérance,
Attendant l'âme en peine, soupirant de désir les poings dans mes pôches trouées,
Te voilà enfin, plus brillante et plus belle que les autres, et déjà mon coeur balance
Ivre de bonheur, oubliant le froid et le vent, sachant que tu guideras les pas de ma destinée.
Ne pleurez pas vous autres qui êtes sa compagne, point je veux vous l'enlever.
Et sans doute un soir, quelqu'un d'autre cherchera aussi dans cette imensité
Son étoile bonheur, partant l'âme apaisée de cette rencontre, l'esprit lavé.
Ce soir moi j'ai trouvé la mienne, et dans cette nuit glacée je rentre le coeur enchanté.
Juan
Toi ma rose
Ma belle du desert tu es venue un jour portée par le simoun,
Perle de sable doré, tu es la rosée qui tant m'a manqué,
Souffle de mots doux ruisselant sur ma pensée comme un filet de loukoum,
Ma vie est un bonheur que sur mon chemin tu te sois arrêtée.
Douce bise effleurant le romarin de nos pensées qui dès l'aube s'envolent,
Laissant dans le ciel un ruban de soie et milles arc en ciel
Que le vent emmène dans un tourbillon de tarentelle
Où les oiseaux les accompagnent de leurs ailes miel.
Bretonne aux cheveux d'or, fille de l'océan aux yeux espérance,
Que de sentiers parcourus aux bords inachevés
Où mille fleurs attendaient que tu danses
Ecoutant tes prières de ta voix de fée.
Toi ma douce, rose qui pleure, vogue de tes yeux plein de rêves
Sur le chemin des coeurs meurtris, quand tes épines de diamants
De leurs éclats soyeux, trouveront amants amis ou trêves,
Bordant leurs coeurs d'amour or, ou d'amitié d'argent.
juan
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