Balade aux étoiles
Es-tu allé du côté des étoiles
Te promener entre ombres et lumières
Là où le temps est plus long qu'une civelle,
L'endroit idéal pour rêver et apprendre une prière.
Prends le temps de gambader entre la lune et ses escapades vagabondes,
Te faisant un passage scintillant de diamants,
Que l'on verrait du fond des cieux et du bout du monde,
Entre monts et vallées, tempêtes et ouragants.
Prépares tes toiles, pinceaux et peintures,
Et du haut du nuage flottant parcourant le firmament.
Imprégnes le drap blanc de ces riches figures,
Qui fascinent les humains dans leurs yeux d'enfants.
Sur le nuage dansant les anges aux ailes de velours,
Attendent impatiemment que tes paupières d'enfant,
S'embrassent doucement à la mort du jour,
Emmenant corps et âme dans un voyage palpitant.
Juan
Prenons le temps
Prenons le temps de nous attarder sans arrêter le temps,
Regarder les étoiles millénaires faire leur toilette,
Et suivre la lune coquette de son pas nonchalent
Qui tendrement caresse les nuages de sa lueur discrète.
Courir aux âmes en peine le long des chemins perdus
Et leur tendre la main dans ce brouillard dense,
Aux issues sans espoirs aux espoirs perdus,
Hantant leur mémoire d'images aux goûts rances.
Prières dès l'aube orangé au romarin fleuri,
Que leurs chants nous semblent apaisants
Aux coeurs endoloris; pensons à demain et à autrui
De vivre leurs malheurs est-ce suffisant.
Prenons le temps d'arrêter le temps sans nous attarder,
Au dela des soupirs prenons-nous la main, restons amis
Courons au bois saluer et chanter notre amité
Aux pensées tendres pour toute une vie.
juan
Amour interdit
Le soleil matinal se marie avec l'horizon brumeux, et déjà tu souries à la vie.
Son rayon de lumière caresse ton visage de princesse comme l'onde les galets,
Et ta première phrase est une prière à la vie, Que tu es belle quand tu ries !
Rayonnante de tes rêves, les mouvements de ton corps ressemblent à un ballet.
Sainte vierge de mes amours interdits, je me réveille et m'endors avec toi
Loin de ton corps et près de ton esprit. Je flagèle ma concience innocente
Punissant ce temps perdu et ce lien amical qui pour nous est roi,
Et je me désespère de te voir souffrir. Seigneur pourquoi cette passion ardente ?
Temps qui passe et rides qui viennent, nos âmes seront-elles assez fortes
Pour éloigner au fin fond des âges l'oubli de l'indifférence quand nos pas fatigués
Se dessineront sur le sable côte à côte, cherchant inlassablement la porte
De ce bonheur interdit dont longtemps elles avaient rêvé.
Laissez- moi mourir et m'éteindre sans souffrance, et qu'une dernière fois
Près d'elle je puisse de mes mains hésitantes, caresser son regard d'ange et son sourire,
Et emporter dans les profondeurs mon âme déchirée, le livre sacré des lois,
Et ce rêve inachevé qui n'aura duré que le temps d'un soupir.
Juan
Amitié amoureuse
Par delà les monts où courent l'insouciance et les âpres remords,
Le papillon aux ailes de dentelle voltige de son vol indécis
Tournoyant au dessus de ma tête dessinant mille cercles d'or,
Où l'air frais me chatouille les narines tel un brin de lys.
Rêves de soie cousus de fil délicats, transparents et limpides
Où les images de cette forte amitié se superposent dans nos esprits d'écoliers,
Voyageant aux couleurs de l'amour dans ce chemin placide
Où charmes et chèvrefeuille s'entrelacent de nous voir alliers.
Pleure beau capitaine sur ces vagues en furie qui te ramènent vers elle
De tes larmes douces, de ta voix qui n'ose pas,
Pleure belle bretonne sur tes souvenirs qui s'envollent aux vents à tire d'ailes
Sur cette jetée voyant arriver ton capitaine à grands pas.
Riez aux temps des rencontres, aux pleurs passés, à ce chemin retrouvé
Où sans vous les fleurs ne naissaient plus et où le vent de son chant mélancolique
Attendait impatiemment vos ombres réunies sur ce pont de la Romeraie
Quand l'amitié et l'amour vous guettaient de leurs yeux romatiques.
juan
A ta recherche
J'ai traversé mille contrées le coeur battant, et les bottes usées
Par delà les plaines et les monts aux chemins caillouteux,
Où souvent l'herbe haute couvrant d'un tapis ondoyant les fossés évasés,
Me rafraîchissait le coprs de cet ombrage frais et majestueux.
Sur des rafiots de fortune j'ai traversé les mers calmes et coléreuses,
Vertes comme l'espérance, noires comme la douleur,
Où chaque voyage me rapprochait de toi, ma belle amoureuse
Qui m'attendait désespérement une main contre ton coeur.
Longtemps j'ai suivi du regard émerveillé, dans ces nuits d'été
Le chemin imaginaire que me montrait la lune auréolée,
Sans jamais perdre l'espoir un jour de te rencontrer
Au bout du chemin, au bout de la vie, devant le mausolée.
Le temps a passé, me picotant les joues de son bec cruel,
Et les rides profondes héritées de ces voyages lointains
Ont embellis mon coeur de tous ces fatiguants duels,
Sachant que tu m'attendais quelque part au coin d'un chemin.
Juan
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