A ta recherche
J'ai traversé mille contrées le coeur battant, et les bottes usées
Par delà les plaines et les monts aux chemins caillouteux,
Où souvent l'herbe haute couvrant d'un tapis ondoyant les fossés évasés,
Me rafraîchissait le coprs de cet ombrage frais et majestueux.
Sur des rafiots de fortune j'ai traversé les mers calmes et coléreuses,
Vertes comme l'espérance, noires comme la douleur,
Où chaque voyage me rapprochait de toi, ma belle amoureuse
Qui m'attendait désespérement une main contre ton coeur.
Longtemps j'ai suivi du regard émerveillé, dans ces nuits d'été
Le chemin imaginaire que me montrait la lune auréolée,
Sans jamais perdre l'espoir un jour de te rencontrer
Au bout du chemin, au bout de la vie, devant le mausolée.
Le temps a passé, me picotant les joues de son bec cruel,
Et les rides profondes héritées de ces voyages lointains
Ont embellis mon coeur de tous ces fatiguants duels,
Sachant que tu m'attendais quelque part au coin d'un chemin.
Juan