Souvenirs fleuris
Des images pastorales traversent mon esprit fugitif
Où des torrents voyageurs descendent de la colline fleurie
De leurs pas bruyants, emportant dans leurs courants vifs
Ces doux moments de tristesse et de mélancolie.
Le roseau qui oscille de sa danse rythmée, voyant sur l'onde écumée
Mon âme déchirée, élégamment se redresse de sa tige étoffée
Laissant voguer mes pensées lointaines emportées par le vent des regrets,
Que nulle souche aux racines noyées ne pourraient arrêter.
Le pont de pierre a vieilli sous les pas de notre enfance,
Quand le vent de son doux murmure caressait nos cheveux mélés.
Nos jeux étaient rois et l'insouciance reine,
Quand maman chantait le bonheur de sa voix perlée.
Et voici qu'à l'aube du grand voyage quand fleurissent les lilas,
Du vieux pont de pierre je souris au courant,
Serrant la rampe de mes doigts ridés, et pensant que dans l'au-delà
Maman sera là souriante, assise près du torrent;
Juan