Renaissance d'un amour
Ah que le vent me semblait doux quand tes joues j'embrassais
Roses de bonheur et me noyant dans tes yeux,
J'attendais ces mots doux que tes lèvres dessinaient
Les gardant dans mon cœur en faisant des vœux.
Les arbres au feuillage de velours de leur douce discrétion
Se penchaient doucement pour nous entendre converser,
Dans ce lieu sacré dont naquit notre belle union
Ecoutant les silences de nos cœurs enlacés.
Comme il est loin ce pont aux vœux secrets
Où cœur contre cœur et mains réunies avions fait,
Dans cette onde où nos ombres dansaient
Que ce jour était beau à la Romeraie.
Âmes normales, que notre forte amitié vous choquait
De nous voir converser en des heures perdues,
Où les mots nous emmenaient sur des rives et des quais
Caressant nos rêves de leurs douces vertus.
L'automne est arrivé de son pas maussade me donner le coup de grâce,
De sa fatale vérité que longtemps j'avais repoussée,
Affaiblissant ma pauvre âme qui déjà se prélasse
En ce jour de pluie de ses belles pensées.
A deux pas de la tombe le visage ridé et debout sur le parapet,
Je regarde les flots de leur éclat d'argent, et d'un voyage lointain
Sortant de l'onde, tu es apparue ma princesse de la Romeraie,
Me tendant la clé en me prenant la main.
Juan