La fée Isa
Le jardin s'égaye de mille couleurs de sa présence tendresse,
Et pour elle la rose de satin s'est vêtue, fragile et parfumée.
Que de bruits et d'agitations ! De son nid l'oisillon guettait son arrivée,
Que diable ! Ecartez-vous, crime serait de ne point voir la maîtresse.
Le grillon réveillé, les pattes engourdies, s'étirant de son trou sortit admirer la déesse.
Attendez princesse ! De ce pas m'en vais réveiller la dame aux ailes de diamants,
Celle qui chantonne tout l'été les yeux au levant, oubliant sa détresse
De ne point rencontrer un galant comme amant.
Venez dame cigale, admirer notre fée avant qu'elle ne disparaisse,
Son cortège est dans le jardin, serpent d'éclat et de lumière
Nous émerveillant et ôtant notre quotidienne tristesse,
Son amour nous inonde et sa voix de velours nous éclaire.
Vite ! De votre chaumière sortez admirer la fée Isa,
Frottez vos ailes lui offrant votre plus belle chanson
Avant qu'elle ne reparte dans les cieux vers Mirza,
Dans sa robe de reine découvrir d'autres horizons.
Juan