Regrets
Où es-tu princesse de mes rêves que timidement j'avais embrassée
Ce jour d'été à la Romeraie quand le soleil coquin nous épiait
De ses rayons piquants, de sa tendre clarté, et déjà étions nous enlacés
Dans ce monde lointain que nous parcourions de nos regards attentionnés
Rappelle-toi ma douce le bruit fébrile des feuilles et de ces peuplier,
Qui de leur majestueuse hauteur semblaient nous surveiller
Comme une garnison rangée de vaillants grenadiers,
Aux baïonnettes de métal que le soleil faisait briller.
Triste sentiment qui soudain parcourt mon esprit d'un vol lourd
Quand le ciel devient gris et que les portes bleues du bonheur,
Se ferment lentement dans le noir d'un bruit sourd,
Me laissant abasourdi la main contre mon coeur.
Triste bonheur, comme tu étais beau quand de toi je rêvais,
Et toi triste malheur, te voilà moi qui de toi point n'en voulait,
Ma pauvre âme la gorge sèche dans ses souvenirs s'abreuvait,
Mais déjà la mort était là quand le coeur m'oubliait.
Juan