Les marins
Tangués par les vagues en furie, les rafiots de leur coque fébrile
Voguent aux vents gelés dans une danse bruyante,
Que les marins épuisés dans ces moments difficiles,
Tentent de guider en priant dans cette nuit de tourmente.
Les mats craquent en hurlant comme des crucifiés ruisselant de pluie et d'écume
Et la coque s'enfonce dans ces vagues profondes,
Ballotant l'équipage comme des quilles perdues dans la brume
De lames fumantes de bruine naissant du fond des ondes.
Du nerf vieux capitaine, redressez la barre avec effort
Dans ces élans de haine de cet océan démonté,
En prenant soin de faire pivoter de tribords
Ce trois mat aux couleurs de la royauté.
Bravez aux furies moussaillons et priez Saint Mathurin
Pour que vos louanges montent illuminant le ciel amplement,
Vous éclairant la route parmi ces mers sans fin
Vous ramenant au port où vos femmes vous attendent impatiemment.
Juan