Le chevalier
Le long des sentiers escarpés mon esprit chevauche le décor comme un chevalier,
Et dans mon âme de guerrier voltige le désir de te retrouver impatiente au bout du chemin.
Mille ronces entravent ma route amoureuse, mais qu'importe, sur ma monture et sur mes étriers
Je vole vers toi, filant comme le vent agile, sous mon bras cet amour pour toi sur un parchemin.
Voyage interminable et que de forêts traversées, dont chaque arbre saluait ma course effrénée
Se pliant et ombrageant ma route. Lune de mes amours, de ta clarté discrète tu éclairais mon parcours,
Et moi cape au vent, je caressais les rennes de mon cheval aux sabots étincelants. Amour inné,
Mon esprit court vers ta source. De mon chemin manants, écartez-vous que je voie les tours !
Nuit, compagne de mes solitudes, de tes cieux étoilés tu cicatrisais mes peines, et regardant Cassiopée
De ses éclats bleutés, je m'allongeais sur l'herbe humide t'envoyant mes pensées de toujours.
De grâce Morphée, que le sommeil me prenne, et que bien loin de son amour,
Dans ces sauvages contrées je m'endorme, son sourire comme oreiller.
Le jour est là, caressant l'horizon de sa lumière tendre,
Et ma monture impatiente aux sabots d'argent, m'attend fière et entreprenante.
Je pars ma belle et je cours aux vents de mon habit ambre,
Laissant sur ma route la trace de mes amours naissantes
Juan