La lune et l'étang
Quand la lune survole l'étang aux roseaux pliant sous la rosée,
Ses rayons vagabonds ricochent sur l'onde comme un galet plat
Formant des vaguelettes dansantes de lumières tamisées,
Et allant mourir sur la berge en s'accordant sur le la.
Les étoiles jalouses viennent une à une à leur tour de leur pas nonchalant
Faire partie de cette fête, et assis sur la berge à l'herbe humide
Je finis par m'allonger, regardant d'un oeil d'enfant
Ces scintillements discrètement naissant dans cette toile livide.
Ah, ma voute céleste ! Tes étoiles tels des flocons de neige
Miraculeusement parsemés, me tiennent en haleine permanente,
Et leur beauté scintillante accompagne ce florilège
Apprenant la lune à danser dans ses sorties amusantes.
Puis la lune s'étire, grandissant, frolant l'étoile du berger,
Et fermant les paupières lourdes à ses amies scintillantes.
Elle peint l'étang serein de sa douce clarté cuivrée
Me laissant rêveur dans cette nuit calme et odorante.
Juan