La Colline
Ma colline, ruisseau d'argent, toi qui chatouille les pieds de ma maison
Ta complainte ondulante berce mes jours heureux,
Et les rois mages de leur robe d'or et de diamants
S'empreignent de ta fraicheur pour leur voyage le long des cieux.
Doux compagnon, le héron honore tes scintillants reflets
Que l'ombre et la lumière par milles formes coloriées,
Piègeront la jeune ablette qui lui servira de met,
Te remerciant et caressant ta robe de ses ailes cendrées.
Colline mon ruisseau, filet d'eau et de vie, ta peau est un murmure
De notes cristallines que du soir au matin je savoure en rêvant,
Et ton chemin est le mien dans cette vie qui nous entoure
Par de là les peines jusqu'à la fin des temps
La nuit est arrivée à pas feutrés, le soleil admirant ta berge fleurie
Projette sur ta robe argentée son dernier rayon orangé,
Et le vent doux qui te connait, écarte le feuillage endormi
Habillant ton onde de la grande ourse partant voyager.
Juan