Mon chemin
Chemin de bruyère qui en été mène au bois
Ton parfum m'enivre de ses senteurs florales,
Les chênes de leur majestueuses présences te servent de toit
Te protégeant du vent et de ses fortes rafales.
Ton parcours est serein parmi les étangs scintillants
Où l'ombre et la lumière te transforment en ruban,
Large de dix pouces et long de cent pieds toujours étincelant
Offrant ta douce fraîcheur aux passages des faons.
Puis l'automne arrivera de son pas tranquille
Chargé de ses milles couleurs caressant les esprits,
Rêvant de toiles aux teintes d'argile
Pour ne point oublier ton riche habit.
As-tu songé à l'hiver mon pauvre chemin, au maître glacé
Dont sa main blanche sans pitié couvrira nos pas égarés,
Te confondant à la brume matinale et aux étangs verglacés
La neige comme linceul et le ciel pour pleurer.
Voilà le printemps mon doux chemin renaissant de l'ombre,
Tes charmilles bourgeonnent et ton coeur chante...
La mélodie des jours heureux est là, finit la pénombre,
Ton habit est couleurs et moi aussi je chante.
Juan