Les lilas
A l'ombre d'un chêne tu levais la tête pour ne pas t'asphixier,
Et moi l'inconnu aux mains vertes a su te redonner vie.
Tu étais menu, fragile, tu ne tenais plus que par un pied,
Et te plantant à ses côtés de nouveau ta sève revit.
Ta vie dans ces terres arides ne fut qu'enfer
Dévoré par la maladie et l'insoucience des enfants.
Tu t'accrochais à la vie dans ces chemins de bruyère,
Tes habits tombaient en lambeaux et ta vie n'était plus chant.
Je t'ai ramené d'Andalousie où tu étais perdu et nu,
Où le soleil devait nourir ton ramage et les sources ton feuillage,
Mais dame nature a changé, et le soleil couvert par les nues
A fait de ton existance une vie sans éclats, toi qui rêvait de marécages.
Puis avec amour je t'ai planté à côté du lilas des Dombes, au pays des grenouilles,
Mon lilas à moi, qui se mourait de solitude malgrès l'amour de ce monde.
Que vos racines s'entrelacent comme des amoureuses dans cette terre de rouille,
Pourque vos fleurs se ressemblent et que vos parfums m'innondent.
Juan