La clé des interdits
L'étang est là scintillant de lumière, et son onde apaisante qui gouverne nos esprits
Brille dans tes yeux verts comme une pluie de diamant.
Le chêne majestueux nous a vu passer main dans la main, comme deux écoliers qui rient
Suivant leur chemin sans se soucier de demain, tels deux amants.
Te souviens-tu douce amie du temps passé, du temps perdu,
Du temps où nous n'étions rien, où l'on croyait tout savoir,
Du chemin de la vie, celle qui nous a mordu
Quand le ciel semblait bleu derrière ces nuages noirs,
Regarde au loin ma belle, le pont de bois nous attend
Aux traverses centenaires que mille pas foulèrent sans trop s' y attarder.
Pressons nous, tes yeux tendres me dévorent l'esprit et nous n'avons plus guère le temps,
Nos pensées se marient en une union parfaite et nos âmes se mettent à bavarder.
Donne moi ta main ma belle, et embrassons nous comme des écoliers
Le coeur palpitant de ce bonheur caché dont ce pont est témoin.
Lance la clé vers l'onde profonde, là où personne n'ira la chercher
Et dont nous seuls dans notre âme meurtrie connaissons le besoin.
Puis j'ai regardé les étoiles les reliant entre elles par un ruban d'amour,
Reflétant sur l'eau ce merveilleux dessin qui nous était destiné.
La lune était là aussi veillant sur notre secret jusqu'à la fin des jours,
Et pensant à toi le coeur amoureux je me suis mis à chantonner.
Juan