Fleur sans parfum
Mélancolie amicale, ton parfum m'exalte de senteurs inodores,
Le soleil est au couchant de sa robe de larmes,
Je vogue aux chants de prières aux sons d'or
Quand mon cœur se prélasse où tes pensées me désarment.
Prenez mon cœur et mon esprit vents des quatre vents,
Sillonnez mon malheur de ces fautes d'insouciance
Où la parole est reine où la parole est vent,
Que de larmes versées en si peu d'alliance.
Coquelicots aux champs de blé, inodore de naissance
Tu me ressembles de ton rouge sang, de ta couleur flamme,
Et dans ce blé doré aux tiges fragiles, merci de votre présence.
Je ne suis que paille, fleur sans odeur ni âme.
Je nais où je veux, par besoin par hasard
Au grès des vents qui tendrement me bercent,
Laissant échapper de mon âme sans fard
Ce parfum qui me manque, immense peine d'une telle farce.
juan